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31.1.11

LES ROUTES DU TORO

Aimer la corrida c'est, n'en déplaise aux opposants, aussi aimer le toro. Dès lors, tout aficionado qui se respecte est amené à s'intéresser à la vie de cet animal, à ses origines, puis à le rechercher afin de pouvoir le contempler dans son cadre de vie naturel.

La recherche des ganaderias, parfois difficile il est vrai , permet ,dans tous les cas, de découvrir l'Espagne profonde, intime, et méconnue, celle des pueblos authentiques, des chemins secrets , des paysages naturels , des monuments méconnus et des hommes de la terre , l' Espagne por dentro.


Et quelle récompense, par le spectacle offert, lorsqu'au bout d'un chemin, derrière une murette de pierres sèches ou une haie de figuiers de barbarie, surgissent les silhouettes impressionnantes de ces fauves paisibles, reposant sur un tapis de fleurs ou à l'ombre des fameuses encinas !


Un voyage en Espagne est l'occasion de visiter ces terres du toro, et même, l'exploration de ces tierras del toro bravo peuvent constituer le but d'un voyage.D'autant que certaines régions concentrent une multitude de ganadérias groupées de part et d'autre ou aux alentours de routes traversant le campo .


Voilà donc plusieurs itinéraires , et la localisation sommaire de quelques unes des mutiples fincas et dehesas que l'on peut rencontrer en cours de chemin.





ATTENTION - Site non mis à jour des changements intervenus depuis.

30.1.11

LA "RUTA" ENTRE JEREZ ET ALGESIRAS

Il s'agit de la route qui part de JEREZ pour aller vers LOS BARRIOS et ALGESIRAS par MEDINA SIDONIA et ALCALA de los GAZULES


Marques de Domecq
Finca "Martelilla" à une dizaine de kilomètres de Jerez , sur la route de Medina Sidonia.

Fermin Bohorquez
Finca "Fuente Rey", magnifique, à une vingtaine de kilomètres de Jerez, vers Medina Sidonia.

Carmen Camacho
Finca "La Quinta" à Medina Sidonia

Torrestrella
Finca " Los Albujeros" à Medina Sidonia (Cádiz) sur l'ancienne route vers Alcalà de los Gazules au pied des ruines d'un château.

Torrealta
La finca "El Tonajero" se trouve à Medina Sidonia (Cádiz) sur l'ancienne route vers Alcalà de los Gazules aussitôt après " Los Alburejos ".

Cebada Gago
Finca " La Zorrera", coupée en deux par la nouvelle route, après le carrefour Medina Sidonia-Arcos

Ana Romero
Finca "las Cobatillas" à Alcala de los Gazules, près du Sanctuario de Nuestra Senora de los Santos.

Sayalero y Bandres
Fincas " Alcantara" sur la route de Medina Sidonia à Vejer puis Benalup et " La Ardeula Baja", à Puerto Serrano.

Jandilla
Finca "Jandilla" près de Vejer ,sur la route de Medina Sidonia, puis direction de las Lomas

El Torero
Finca "El Torero"située sur les mêmes terres que Jandilla

Los Derramaderos
Finca "Los Derramaderos", importante et visible au bord de la N 340, à mi chemin entre Cadix et Algésiras, à Barbate

Carlos Nunez
Finca "Iruelas" à Tahivilla sur la N 340

Marcos Nunez
Finca "Monte Bajo" sur la route d'Alcala de los Gazules à Benalup de Sidonia, et finca "El Rincon de los Barrios" à Los Barrios.




29.1.11

LA ROUTE DE SEVILLE A JEREZ

Il s' agit de la N IV ( pas l'autoroute ) par LOS PALACIOS, EL TORBISCAL, EL CUERVO, qui permet de rencontrer les élevages de GUARDIOLA ou de Rocio de la CAMARA.

Guardiola ( Fantoni, et Dominguez)
Finca " El Toruno" , une dizaine de kilomètres après Los Palacios

Maria Luisa Dominguez Perez de Vargas
Finca " El Toruno " comme les précédents

Rocio de la Camara
Finca " Cortijo de la Sierra" , près du village d'El Cuervo, sur la gauche, le long de l'autoroute.

Murube
Finca " La Cobatilla" , à une dizaine de kilomètres sur la route menant à Villamartin, à partir du Cruce de Las Cabezas de San Juan sur la N IV

Felipe Bartolomé
Finca " Mojon Blanco " , d'accès compliqué, au poblado de Gibalbin, en prenant la route de Villamartin, à partir du Cruce de Las Cabezas de San Juan, puis celle allant vers Espera

28.1.11

LA ROUTE DE SEVILLE A ARACENA

Route nationale N 630 de Seville vers Merida, jusqu'à El Garrobo, puis N 433 vers le Portugal

Marques de Albasserrada
Finca " La Mirandilla " à quatre kilomètres de Gerena, par la N 630 , puis direction Aznalcollar

Soto de la Fuente
Finca " El Roque " à deux kilomètres de Las Panajosas, sur la N 630 de Seville à Merida

Saltillo
Finca " Dehesa de la Cervera-Galisancho ", une dizaine de kilomètres après El Ronquillo, sur la N 630 de Séville vers Merida

Gabriel Rojas
Finca " Dehesa El Castillo" , près du village de Castillo de Las Guardas et " Dehesa El Romeral " à Monesterio ( Badajoz )

Sampedro
Finca " Dehesa La Cepera " à Castillo de Las Guardas, par la N 630 jusqu'à El Gerrobo, puis la N 433 , après la borne 46

Juan Pedro Domecq
Finca "Lo Alvaro " à la sortie de Valdeflores, sur la N 433, d'où l'on voit les toros

Guadalest
Finca "Dehesa de Juan Esteban " , impressonnante, à Granada de Rio Tinto, sur la N 433, puis, entre Valdeflores et Higuera de la Sierra, direction Zufre. Cette ganaderia possède un des plus beaux cortijos .

Gonzalez (Manolo, et Sanchez Dalp )
Finca de " Monte San Miguel " , juste avant d'arriver au village d' Aracena, et finca de " San Pedro " entre Montellano et Coripe

27.1.11

LA ROUTE DE CARMONA A CONSTANTINA


Miura
Finca " Zahariche " par la route de Carmona à La Campana, puis vers Lora del Rio, jusqu'au portail en bois reconnaissable.

Isaas y Tulio Vasquez
Finca " Valdevacas " sur la route entre Villanueva del Rio y Minas

Dolores Aguirre
Finca " Dehesa de Frias " sur la route entre Villanueva del Rio y Minas et Constantina, puis en tournant vers Presa Huesna

Ruiz Roman (Juan Antonio)
Finca "Maja-vieja", sur la route de Villanueva del Rio à Constantina.

Ordonez
Finca " Dehesa Los Tinahones " sur la route de Constantina à El Pedrosa

26.1.11

DANS LA REGION DE HUELVA


Prieto de la Cal
Finca " La Ruiza " sur la N 431, sur la gauche à une dizaine de kilomètres après San Juan del Puerto

Celestino Cuadri Vides hijos
Fincas " Cabecilla Pela" ( vaches) et " Comeunas " ( toros) à Trigueros, sur la N 435 de Huelva à Badajoz, puis direction Gibraleon.

Diego Garrido
Finca " Dehesa de la Torre " sur la route de Trigueros à Gibraleon, en tournant vers Rancho El Toreo

Concha y Sierra
Fincas " El Campillo " et " Dehesa Boyal " sur la N 433, avant le village San Bartolomé de la Torre, en venant de Gibraleon

25.1.11

DANS LES MARISMAS


Campos Pena
Finca " Hato Blanco Viejo " huit kilomètres après le village de Villamanrique de la Condesa, en venant de Bollulos de la Mitacion

Partido de Resina ( ex Pablo Romero )
Finca " Partido de Resina " à Villamanrique de la Condesa, sur la route qui rejoint la Venta del Cruce

Jose Escobar
Finca " La Isla Minima " par la route Seville, Coria, Puebla del Rio, jusqu'à Villafranco del Guadalquivir, puis le chemin vers Los Palacios y Villafranca-Lebrijac pendant sept kiloimètres. Superbe propriété restaurée avec portail d'entrée, cortijo andalou , patio,chapelle et placita .

24.1.11

ENTRE ANDUJAR ET LA CAROLINA


Samuel Flores (et Manuela Augustina Lopez Flores)
Finca " Los Alarcones ". A Andujar, prendre la route vers le sanctuaire de la Virgen de la Cabeza . A Vinas, prendre la direction Embalse de Jandular. L'autre finca " El Palomar " est située à Povedilla ( Albacete )

Flores Albarran
Finca " Medianeria " .sur la route d'Andujar ,Vinas, puis vers Embalse de Jandular

22.1.11

QUELQUES AUTRES EN ANDALOUSIE

Luis ALgarra
Fincas " La Capitana " , sur la route de Castilblanco à Almaden de la Plata, après Campo Amor et " Cortjo La Ciguena " à Aznalcazar , près de la ganaderia Partido de Resina

Benitez Cubero Jose
Finca " Los Ojuelos " sur la N 334 Seville à Malaga, après La Pueble de Cazalla, en prenant vers La Lentejuela

Conde de la Maza
Finca " Cortijo Arenales " sur la route d' Alcala de Guadaira à Moron

Buendia Joaquin -Pena
Finca " La Amarguilla " à Moron de la Frontera .Finca mère de" Bucaré " sur la route d' Alcala de Guadaira à Moron de la Frontera.

Alcurrucen
Finca " Alcurrucen " près du village de Pedro Abad sur la route de Bailen à Cordoue

Moreno de la Cova
Finca " El Coscojal " à Lora del Rio sur la droite de la route de La Campana à Palma
Finca " Vistahermosa "Alcurrucen " à Constantina et finca " Los Gallos " à Palma del Rio

José Luis Osborne Vazquez
Fincas " Escardiel " à Castilblanco de los Arroyos et " Puerto Acebuche " à Castillo de las Guardasa

Santiago Domecq Bohorquez
Fincas " Garcisobaco " à San José del Valle, en continuant vers Tempul et en prenant la direction de Ubrique

21.1.11

DE SALAMANQUE A CIUDAD RODRIGO


Perez-Tabernero Alipio
Finca " Matilla ", sur la route de Salamanque à Ciudad Rodrigo, près du village de Matilla, en tournant à Robliza de Cojos en direction de Vecinos.

Charro de Llen
Finca " Llen " sur la route de Vecinos à Las VeguillasMatilla

Charro Sanchez Tabernero José
Finca " Llen " sur la route de Vecinos à Las VeguillasMatilla

Charro Santos Maria Loreto
Finca " Pena de Cabra " sur la route de Vecinos à Tamanes, en tournant vers Carrascal

Hoyo de la Gitana - Hijos Perez-Tabernero
Finca " Galleguillos " sur la route de Robliza de Cojos à Vecinos et "Gamonal", à Perales del Puerto (Cáceres)

Barcial
Finca " Barcial " , à San Pedro de Rosadas, par la route de Salamanque vers Vecinos, en prenant la direction de Las Veguillas

Martinez Elizondo
Finca " Esteban Isidro " , par la route de Salamanque à Vecinos, en tournant en direction de Las Veguillas, après la finca de Barcial, et " Encinasola" à Tabera de Abajo

Los Bayones
Finca " El Vecino " , par la N 620 de Salamanque à Ciudad Rodrigo en tournant à gauche juste après la gare de Barbadilla, par un chemin fléché. Mais une autre finca se trouve près du village de Cortos de la Sierra ,sur la route de Vecinios à Linares de Rio Frio . Enfin , la troisième finca, Los Bayones, se trouve à Valencia de Alcantara , tout près du Portugal, après Caceres

Fraile y Martin
Finca " Cojos de Robliza " , par la N 620 de Salamanque à Ciudad Rodrigo, en tournant vers Vecinos, puis par un chemin fléché

Valdefresno
Finca " Valdefresno " , par la N 620 de Salamanque à Ciudad Rodrigo, en tournant , à Robliza de Cojos, vers Zafron puis vers le pueblo de Tavera de Abajo près duquel se trouve la ganaderia

Montalvo
Finca " Linejo " , par la N 620 de Salamanque à Ciudad Rodrigo et, après Robliza de Cojos, prendre vers Villalba de los Llanos

Lamanié de Clairac
Finca " La Moral de Castro " , par la N 620 de Salamanque à Ciudad Rodrigo, en prenant la direction de Garcirrey après le village de Aldeahuela de la Bovera

Atanasio Fernandez Iglesias herederos
Aguirre Fernandez Cobaleda hermanos
Finca " Campocerrado " en tournant sur la gauche de la route Salamanque - Ciudad Rodrigo, après le carrefour de La Fuente de San Esteban

Sepulveda
Finca " Sepulveda " , par la N 620 de Salamanque à Ciudad Rodrigo, en prenant vers Castraz après le village de Martin de Yeltes, puis un chemin sur la gauche après un pont franchissant le rio Castillejo

El Sierro
Sur des terres attenantes à celles de Sepulveda

Francisco Galache
Finca " Hernandinos " , par la N 620 de Salamanque à Ciudad Rodrigo , en tournant en direction de Boada à la Fuente de San Esteban, jusqu'à Villavieja de Yeltes, puis par un chemin de quatre kilomètres

Caridad Cobaleda
Finca " Gudina " , par la route de Salamanque à Vitigudino, après le village de Villarmayor

Puerto de San Lorenzo
Finca " Puerto de la Calderilla " , sur la route de Vitigudino à La Fuente de San Esteban, quatre kilomètres après le village de Tamanes, en prenant la direction de Tejeda

Justo Nieto
Finca " Zorita de Pelilla " , par la route de Salamanque vers Ledesma où l'on tourne vers Bermillo de Sagayo jusq'au panneau indiquant Zorita

Tabernero Alicio (héritiers)
Finca " Villanueva de Canedo " , par la N 630 de Salamanque à Zamora, en tournant vers le castillo de Buen Amor et en continuant deux kilomètres après le château

Valverde
Finca " Valverde " , sur la route de Salamanque à Avila, puis en tournant vers Alba de Tormes, et peu après Anaya

20.1.11

DE CACERES A BADAJOZ


Luis Albarran
Finca " La Brevera " à huit kilomètres du centre du village d' Arconchel

Los Guateles
Finca " El Comandante " et " Dehesa de Botoa " sur la route de Caceres a Badajoz en tournant vers Albuquerque et à une dizaine de kilomètres

Conde de La Corte (héritiers), et Maria Olea
Finca " Los Bolsicos " sur la N 435 de Badajoz à Huelva, sept kilomètres après le village de Jerez de los Caballeros juste après un pont sur le rio Ardila

Jaral de La Mira
Finca " Cerroalto " à Casatejada .En 1996, la propriété est acquise par la «Compañia de Inversiones Palomarejos, S. A.» de Pena Catalan.

Victorino Martin
Finca " Monte Viejo " à Moraleja, sur la route de Caceres à Ciudad Rodrigo, 9 kilomètres après Coria, sur la droite. Mais les toros se trouvent aussi à Portezuelo, finca " Las Tiesas de Santa Maria ", sur la route menant vers Acehuche et Ceclavin

Adolfo Martin Andres
Finca " Los Alijares " à Escurial

Zalzuendo
Finca " Mohedas de Zalzuendo " à Aliseda

El Torreon
Finca " El Torreon " , " Aguadelespino" et " Los Carpios", près de Trujillo, sur la route de Santa Cruz de la Sierra vers Herguijuela ,et sur la droite

Castillejo de Huebra
Finca " Santa Maria " sur la route de Moraleja vers Zarza la Mayor

Antono Arribas Sancho (héritiers)
Finca " Botoa " , sur la route de Badajoz à Caceres, puis en tournant vers Alburquerque et Valencia de Alcantara

Garcigrande
Finca " Garcigrande " , sur la route de Penaranda à Piedrahita, en tournant à Alaraz versAlba de Tormes

19.1.11

AUTOUR DE MADRID,TOLEDE,TALAVERA

Victoriano del Rio
Finca " El Palomar " , " Las Praderas" et " Medianillos " sur la route de Guadalix de la Sierra à Soto Real

Vazquez Fernandez José
Finca " El Tomillar " sur la route de Colmenar Viejo à San Agustin de Guadalix

Los Eulogios
Finca " El Pecado Mortal " sur la route de Colmenar Viejo à San Augustin de Guadalix

Baltasar Iban
Finca " Las Zorreras " et " La Cerdilla " à San Lorenzo del Escorial. Cortijo " Wellington " à El Escorial.

Sotillo Gutierrez
Finca " Sotillo Gutierrez " à Ciempozuelos et " La Sierra " à Cadals de los Vidrios ( Madrid )

Escolar Gil
Finca " Monte de Valdetietar " sur la route de Madrid à Plasencia, à Lanzahita

Pena Catalan
Finca " Palomarejos " sur la route de Talavera de la Reina à Badajoz


Martin Penato
Finca " El Fresnedal " au bord de la N 401 de Tolède à Ciudad Real

18.1.11

A PROPOS DE "GANADERIAS"

Les fincas qui se consacrent à l'élevage du bétail bravo se situent indiféremment sur des terres relativement arides ou proches de marais, mais disposent toujours, ou presque , d'immenses espaces de pâture. On les appelle dehesas .
Les ganaderias sont différentes, les méthodes d’élevages varient ,mais partout on retrouve des bâtiments d'exploitation similaires que sont les couloirs d’embarquement, les corrales, les arènes de tienta, les écuries.


chez Concha y Sierra

Les terres destinées au bétail, en fait de plus en plus réduites, sauf peut-être en Andalousie, sont séparées en plusieurs espaces clos qui permettent de séparer le bétail en fonction du sexe, de l'âge ou en en lots. Ces enclos sont délimités , selon les régions, par des murs bas en pierre, des barrières, barbelés ou de simples barrières d'épineux. Les animaux y paissent, en semi-liberté, sur des zones distinctes selon qu'ils sont sementales, c'est à dire reproducteurs, vaches constituant la vacada, ou becerros (recentales, chatos, añojos, erales, utreros ) jeunes veaux d'age divers, séparés ou non de leur mère, novillos et toros ( 4 et 5 ans ) qui constituent la torada. Il faut avoir à l'esprit que pour obtenir une quarantaine de toros de corrida, il faut élever un bétail de plus de cinq cent têtes.

Les cabestros ou boeufs, castrés et domestiqués, accompagnent le bétail bravo et aident le personnel lors des déplacements du bétail.

Les toros en age d'être lidiés sont isolés, souvent par lots, et reçoivent une alimentation complémentaire à base d'aliment, l'herbe, fraîche ou séchée, paille ou foin.. et vitamines.
Le manque de pâturages, le manque d'eau, l'usage d'aliments, la nourriture en mangeoires, entrainent cependant un risque de "sédentarisation" du toro . Aussi les ganaderos usent de pratiques destinées à faire marcher ou courrir les toros, jusqu'à la mise en place d'un "taurodromme".


La ganaderia est organisée autour du mayoral, sorte de régisseur ou contremaître et surtout conocedor ( nom qui lui est donné en Andalousie ). Sous ses ordres sont les vachers, les vaqueros, et les bergers, les pastores et les zagales, qui s'occupent des chevaux
Les vachers travaillent à cheval et utilisent la garrocha, pique de trois mètres, pour diriger les bêtes.

Un registre généalogique est utilisé, dans lequel sont notés la date de naissance de chaque toro, le nom de ses géniteurs, son nom, sa robe, sa date de marquage et son numéro, sa date de tienta, et enfin son comportement sans l'arène.

L' herradero est l'opération par laquelle les bêtes âgées d'un an sont marquées sur les flancs, du fer de l'éleveur, numérotées sur la cuisse, du dernier chiffre de l'année de naissance, sur les cotes du numéro d'identification, et la marque de l'association a laquelle est affiliée la ganaderia ( U, A E ou L ). Le fer et la señal , entaille des oreilles, individualisent chaque élevage ( avec la devise ) et chaque animal de l'élevage.


tienta chez Albaserrada - Luis de Pauloba

La tienta , ou tentadero, constitue l'épreuve la plus importante par laquelle est testée, dans les arènes de la finca, la plazita, la résistance et la bravoure du bétail. Il s'agit de confronter les vaches qui transmettront leur caractère à leur descendance, à l'épreuve de la pique ,en notant leurs réactions et leur comportement , pour sélectionner les meilleures génitrices et éliminer celles jugées inaptes. Les toros ne sont pas soumis à cette épreuve dès lors qu'ils ne doivent pas être torées jusqu'à leur seul combat dans l'arène. Pourtant, en Andalousie se pratique la tienta des mâles, par l'epreuve de l'acoso y derribo en plein champ, consistant à poursuivre le toro à cheval et à le renverser avec la garrocha (lance) afin de tester son comportement

Dans la ganaderia, lorsqu’il n’est pas isolé, le taureau ne charge pas. Cela tient au fait qu’il occupe un endroit privilégié, un lieu qu’il a choisi, un terrain d’élection, dit querencia, notion autour de laquelle tourne la technique tauromachique. Paisible et pacifique, il demeure alors indifférent si on le provoque, ou fuit la provocation, et il faut un véritable concours de circonstances pour qu’il se décide à attaquer. Contrairement à l’idée reçue, le rouge lui est indifférent, mais il est sensible au mouvement. Par contre, le taureau isolé qui se sent menacé, charge ce qui bouge, et il fonce invariablement dans la direction du déplacement de façon à le saisir en route.


placita et paysage du campo charro de Salamanque

17.1.11

CASTE ET CASTES ( pour les accros!)

A l'origine, le taureau vivait en liberté . Ce n'est qu'à la fin du XVII° siècle, et en Navarre, que l'on commence à trier ce bétail, puis à le sélectionner et ainsi modifier ses caractéristiques morphologiques et morales pour les besoins et selon l'évolution du combat et des jeux taurins. Ainsi furent créées des espèces spécifiques de taureaux de combat qui peuvent être classées , selon leurs origines ,en familles de sang, dites castes.

LA CASTE
La caste correspond au génotype du toro, c'est à dire, à la constitution organique, la stucture et la fonctionnalité de chaque animal , qui inclut tous les facteurs héréditaires de ses ascendants. On dit qu'un taureau a de la caste lorsqu'il possède ou démontre un patrimoine génétique reconnu comme brave. Les travaux de sélection et de croisement des éleveurs depuis le XVIIIe siècle permirent d'établir un nombre limité de ces races braves , aux caractéristiques définies, constituant les castes fondatrices d'où proviennent les élevages actuels.

Si à l'origine correspondait à chaque région une race bien distincte, c'est la race Vistahermosa originaire d'Andalousie qui prédomine aujourd'hui partout

Aujourd'hui, 90% des devises procèdent de la seule caste Vistahermosa

Les autres castes étaient : Navarra, Jijona, Castellana , Cabrera, Vazqueña.


Seules donc, quelques rares ganaderias possèdent une origine différente, grâce à l'apport de sangs aujourd'hui disparus. Ainsi, la race Cabrera, fondée vers 1740 près de Utrera avec du bétail des religieux de la région, ne se perpétue finalement que chez Miura et Pablo Romero, devenu Partido de Resina. La race Jirona qui a disparu partout ailleurs lors de la guerre civile n’existe plus que partiellement chez Pablo Romero. Le toro de caste Navarra, célèbre Carriquirri, n'existe plus que pour l'anecdote et n'est plus utilisé que pour des courses mineures.


finca Zahariche - toro de Miura


LA CASTE VISTAHERMOSA

En 1774, le premier comte de Vistahermosa, don Pedro Luis de Ulloa, acheta du bétail, d'origine inconnue. Son fils en hérita deux ans plus tard, et présenta ses toros à Sevilla en 1.782, et à Madrid en 1.790. Son frère don Pedro Luis lui succéda en 1800, puis sa soeur doña Luisa en 1821.
La majeure partie de la ganaderia fut vendue en 1823 a don Juan Domínguez Ortiz, plus connu sous le nom de el Barbero de Utrera.
Cette race qui, au début du siècle s'est scindée en quatre branches, monopolise aujourd'hui le marché du toro bravo, en représentant la quasi totalité des élevages actuels.

Sur ce tronc fondamental naîtront :

les branches de Saltillo, en 1850
Cet encaste provient du bétail que don Salvador Varea acheta à doña Luisa de Ulloa, soeur du comte de Vistahermosa, et qui passa plus tard à la famille Picavea de Lesaca jusqu'en 1854, date à laquelle don Antonio Ruiz de Quintanilla, marquis de Saltillo en fit l'acquisition. Actuellement, il se perpétue par la ganadería de Saltillo ( Félix Moreno de la Cova), qui conserve le fer originel, celle de don José Joaquín Moreno de Silva , et celle de don Javier Moreno de la Cova.

les branches de Dolores Monge veuve de Murube, en 1851.

De cette dernière procède dans sa quasi totalité de cheptel brave actuel :

lignée Urquijo, Murube, Bohórquez
Issue du bétail acheté par doña Dolores Monge, veuve de Murube en 1851, augmenté en 1863 par 300 têtes, également de pure race Vistahermosa. A sa mort en 1884 , la ganadería est divisée entre ses deux fils, le premier vendant sa part à don Eduardo Ibarra, le second conservant la sienne jusqu'à ce que, en 1917 , sa veuve la vende à don Juan Manuel de Urquijo. La ganaderia demeure entre les mains de la famille Urquijo jusqu'en 1980, date de sa vente au torero Antonio Ordóñez, qui, à son tour la vend en 1984 à don José Murube.
lignée Contreras-Baltasar Ibán

lignée Eduardo Ibarra en1884

donnant naissance à deux branches très différentes :

la sous-branche créée par le Conde de Santa Coloma
du marquis de En 1904, don Manuel Fernández Peña acheta la moitié de la ganadería de don Fernando Parladé, avant de la vendre , en 1905, au comte de Santa Coloma, qui acheta également un lot important de bêtes de la ganaderíaSaltillo. En 1932, don Joaquín Buendía Peña achète le bétail . Parallèlement, en 1912 , le marquis d' Albaserrada avait acheté à son frère le comte de Santa Coloma ,quelques bêtes qui sont à l'origine des la ganaderias actuelles de Victorino Martín, de José Escolar et de Jesús Trilla Alcaide.

Don Félix Suárez qui, en 1918, acheta également du bétail Santa Coloma, est à l'origine de celui de Veiga Teixeira, Ortigao Costa et Luis Algarra.
Cette sous branche, melée au Saltillo, se subdivisera en : Coquilla, Graciliano Pérez Tabernero, Luis Fraile, Albaserada, Victorino Martín

celle née de la sous-branche Parladé (1904)

des Une des parties issues de la ganaderia de doña Dolores Monge, veuve de Murube, en 1884, échut à don Eduardo Ibarra, par l'acquisition qu'il fit du bétail de don Felipe Murube. Puis, don Fernando Parladé acheta la moitié de l'élevage en 1904 . En 1908, don Manuel Rincón en acheta une partie dont sont issu l'actuel encasteNúñez.
Les croisements réalisés à l’intérieur de cette branche , qui forment aujourd’hui 80% du cheptel actuel donnent à la ganaderia une uniformité de couleur où le noir prédomine

Cette branche Parladé se subdivisera elle-même en trois ramifications principales :

la lignée Gamero Cívico (1914)
Le dernier bétail de Parladé fut acquis par don Luis Gamero Cívico en 1914, et de cette branche sont issues les ganaderías de Samuel Flores, Lamamié de Clairac et Guardiola Soto

la lignée García Pedrajas (1918)
Don Francisco Correa acquit également un lot qu'il revendit à Don Felix Moreno , lequel le cèda en 1918 à don Antonio García Pedrajas . De cette souche et après division entre les enfants, sont issues
les ganaderias Maria Luisa Dominguez Perez de Vargas,et de ses héritiers Guardiola Dominguez, et la ganadería de Carlos Nuñez par le croisement avec la lignée issue de Manuel Rincón

la lignée de la Marquesa de Tamarón (1911)
La marquise de Tamarón fit d'importantes acquisitions de Parladés, et en 1920, le comte de la Corte forma sa ganadería avec du bétail de cette dernière.

Cette dernière lignée TAMARON peut être considérée comme le véritable creuset du cheptel moderne
à travers les deux branches principales qui en sont issues :


- branche de la ganadería d’Atanasio Fernández (1929) à Salamanca .
Ganaderías issues du tronc Atanasio Fernández (Puerto de San Lorenzo, El Sierro, Sepúlveda, Los Bayones, Loreto Charro, Valdefresno...et Cobaleda, Osborne, Torrestrella... et Miura.

- branche de la ganaderia de Juan Pedro Domecq (1930) à Séville.
Ce ganadero la croise avec la lignée Veragua descendant en droite ligne du tronc José Vázquez. avant que l'apport Vistahermosa prenne le dessus.


compliqué ? .... je n'y suis pour rien !


le marquis d'Albaserrada