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17.1.11

CASTE ET CASTES ( pour les accros!)

A l'origine, le taureau vivait en liberté . Ce n'est qu'à la fin du XVII° siècle, et en Navarre, que l'on commence à trier ce bétail, puis à le sélectionner et ainsi modifier ses caractéristiques morphologiques et morales pour les besoins et selon l'évolution du combat et des jeux taurins. Ainsi furent créées des espèces spécifiques de taureaux de combat qui peuvent être classées , selon leurs origines ,en familles de sang, dites castes.

LA CASTE
La caste correspond au génotype du toro, c'est à dire, à la constitution organique, la stucture et la fonctionnalité de chaque animal , qui inclut tous les facteurs héréditaires de ses ascendants. On dit qu'un taureau a de la caste lorsqu'il possède ou démontre un patrimoine génétique reconnu comme brave. Les travaux de sélection et de croisement des éleveurs depuis le XVIIIe siècle permirent d'établir un nombre limité de ces races braves , aux caractéristiques définies, constituant les castes fondatrices d'où proviennent les élevages actuels.

Si à l'origine correspondait à chaque région une race bien distincte, c'est la race Vistahermosa originaire d'Andalousie qui prédomine aujourd'hui partout

Aujourd'hui, 90% des devises procèdent de la seule caste Vistahermosa

Les autres castes étaient : Navarra, Jijona, Castellana , Cabrera, Vazqueña.


Seules donc, quelques rares ganaderias possèdent une origine différente, grâce à l'apport de sangs aujourd'hui disparus. Ainsi, la race Cabrera, fondée vers 1740 près de Utrera avec du bétail des religieux de la région, ne se perpétue finalement que chez Miura et Pablo Romero, devenu Partido de Resina. La race Jirona qui a disparu partout ailleurs lors de la guerre civile n’existe plus que partiellement chez Pablo Romero. Le toro de caste Navarra, célèbre Carriquirri, n'existe plus que pour l'anecdote et n'est plus utilisé que pour des courses mineures.


finca Zahariche - toro de Miura


LA CASTE VISTAHERMOSA

En 1774, le premier comte de Vistahermosa, don Pedro Luis de Ulloa, acheta du bétail, d'origine inconnue. Son fils en hérita deux ans plus tard, et présenta ses toros à Sevilla en 1.782, et à Madrid en 1.790. Son frère don Pedro Luis lui succéda en 1800, puis sa soeur doña Luisa en 1821.
La majeure partie de la ganaderia fut vendue en 1823 a don Juan Domínguez Ortiz, plus connu sous le nom de el Barbero de Utrera.
Cette race qui, au début du siècle s'est scindée en quatre branches, monopolise aujourd'hui le marché du toro bravo, en représentant la quasi totalité des élevages actuels.

Sur ce tronc fondamental naîtront :

les branches de Saltillo, en 1850
Cet encaste provient du bétail que don Salvador Varea acheta à doña Luisa de Ulloa, soeur du comte de Vistahermosa, et qui passa plus tard à la famille Picavea de Lesaca jusqu'en 1854, date à laquelle don Antonio Ruiz de Quintanilla, marquis de Saltillo en fit l'acquisition. Actuellement, il se perpétue par la ganadería de Saltillo ( Félix Moreno de la Cova), qui conserve le fer originel, celle de don José Joaquín Moreno de Silva , et celle de don Javier Moreno de la Cova.

les branches de Dolores Monge veuve de Murube, en 1851.

De cette dernière procède dans sa quasi totalité de cheptel brave actuel :

lignée Urquijo, Murube, Bohórquez
Issue du bétail acheté par doña Dolores Monge, veuve de Murube en 1851, augmenté en 1863 par 300 têtes, également de pure race Vistahermosa. A sa mort en 1884 , la ganadería est divisée entre ses deux fils, le premier vendant sa part à don Eduardo Ibarra, le second conservant la sienne jusqu'à ce que, en 1917 , sa veuve la vende à don Juan Manuel de Urquijo. La ganaderia demeure entre les mains de la famille Urquijo jusqu'en 1980, date de sa vente au torero Antonio Ordóñez, qui, à son tour la vend en 1984 à don José Murube.
lignée Contreras-Baltasar Ibán

lignée Eduardo Ibarra en1884

donnant naissance à deux branches très différentes :

la sous-branche créée par le Conde de Santa Coloma
du marquis de En 1904, don Manuel Fernández Peña acheta la moitié de la ganadería de don Fernando Parladé, avant de la vendre , en 1905, au comte de Santa Coloma, qui acheta également un lot important de bêtes de la ganaderíaSaltillo. En 1932, don Joaquín Buendía Peña achète le bétail . Parallèlement, en 1912 , le marquis d' Albaserrada avait acheté à son frère le comte de Santa Coloma ,quelques bêtes qui sont à l'origine des la ganaderias actuelles de Victorino Martín, de José Escolar et de Jesús Trilla Alcaide.

Don Félix Suárez qui, en 1918, acheta également du bétail Santa Coloma, est à l'origine de celui de Veiga Teixeira, Ortigao Costa et Luis Algarra.
Cette sous branche, melée au Saltillo, se subdivisera en : Coquilla, Graciliano Pérez Tabernero, Luis Fraile, Albaserada, Victorino Martín

celle née de la sous-branche Parladé (1904)

des Une des parties issues de la ganaderia de doña Dolores Monge, veuve de Murube, en 1884, échut à don Eduardo Ibarra, par l'acquisition qu'il fit du bétail de don Felipe Murube. Puis, don Fernando Parladé acheta la moitié de l'élevage en 1904 . En 1908, don Manuel Rincón en acheta une partie dont sont issu l'actuel encasteNúñez.
Les croisements réalisés à l’intérieur de cette branche , qui forment aujourd’hui 80% du cheptel actuel donnent à la ganaderia une uniformité de couleur où le noir prédomine

Cette branche Parladé se subdivisera elle-même en trois ramifications principales :

la lignée Gamero Cívico (1914)
Le dernier bétail de Parladé fut acquis par don Luis Gamero Cívico en 1914, et de cette branche sont issues les ganaderías de Samuel Flores, Lamamié de Clairac et Guardiola Soto

la lignée García Pedrajas (1918)
Don Francisco Correa acquit également un lot qu'il revendit à Don Felix Moreno , lequel le cèda en 1918 à don Antonio García Pedrajas . De cette souche et après division entre les enfants, sont issues
les ganaderias Maria Luisa Dominguez Perez de Vargas,et de ses héritiers Guardiola Dominguez, et la ganadería de Carlos Nuñez par le croisement avec la lignée issue de Manuel Rincón

la lignée de la Marquesa de Tamarón (1911)
La marquise de Tamarón fit d'importantes acquisitions de Parladés, et en 1920, le comte de la Corte forma sa ganadería avec du bétail de cette dernière.

Cette dernière lignée TAMARON peut être considérée comme le véritable creuset du cheptel moderne
à travers les deux branches principales qui en sont issues :


- branche de la ganadería d’Atanasio Fernández (1929) à Salamanca .
Ganaderías issues du tronc Atanasio Fernández (Puerto de San Lorenzo, El Sierro, Sepúlveda, Los Bayones, Loreto Charro, Valdefresno...et Cobaleda, Osborne, Torrestrella... et Miura.

- branche de la ganaderia de Juan Pedro Domecq (1930) à Séville.
Ce ganadero la croise avec la lignée Veragua descendant en droite ligne du tronc José Vázquez. avant que l'apport Vistahermosa prenne le dessus.


compliqué ? .... je n'y suis pour rien !


le marquis d'Albaserrada

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